Notre club a participé au BRETAGNE ULTRA TRAIL (BUT) dans le 65kms en individuel et en relais.
En individuel :
Patrice Daniel
Dominique Nerzic
Sébastien Brionne
Stéphane kérouedan
Gilbert Le Bec
En relais 32 puis 33 kms :
Bruno Menez puis Marc Gilbert
Laurent Renaud puis Michel Girard
Florence puis Michel Kerviel
Robert seul sur le 1er relais car son binôme a déclaré forfait.
LE BUT en 65 kms c’est quoi ?
La portion de 65 kms se présente en 2 parties ; départ de Plouay pour aborder les berges du Scorff puis remonter et passer aux roches du diable (au 21eme km) avec ses passages techniques entre les rochers, les gnomes, et sentiers sinueux. Puis une succession de patates comme dit Michel assez longues pour arriver au bout du 1er relais à Ty Nadan (au 32ème km environs). De là, on file le long de l Ellé, quelques patates encore pour arriver au bout d’une douzaine de kms à Quimperlé et sa traversée par le centre-ville et puis son gros ravitaillement, arrivé ici, il reste environ 1 semi. Départ de Quimperlé pour suivre la Laita puis le bois de toulfoen et ses patates (encore) puis ravito au pont de st Maurice. Ensuite on finit gentiment les 8 derniers kms en sentier côtier jusqu’ au Pouldu et arrivé face à l’océan et ses courbatures. Cette année, la 1 ère partie était identique, par contre la seconde dite « + roulante » habituellement était modifiée dans le bois de Toulfoen en succession de patates courtes mais fortes (à tel point que certains était à 4 pattes, devant s’aider des mains).
Sur le circuit il y avait quelques supporters du club (Didier Ben Claude René et les binômes des relais)
Mais pourquoi le club s’est-il lancé dans cette aventure, ce défi :
Dominique : finir un ultra trail 65 kms. Tout a commencé en 2014 au lendemain du BUT que j’ai réalisé en relais avec Ben, j’ai donc lancé cette idée de faire les 65 kms en solo. Mon relais en 2014 : « dur, même très dur pour moi .. ». mais quand j’ai vu Ben arrivé après 5 heures de course de son relais de 33kms je me suis dit plus jamais aussi long, trop exigeant.
La nuit se passe. Au réveil nickel et une idée, et si je faisais ce but en solo, pas con... mais pas tout seul. J’en ai parlé à certains du club en espérant un retour : bof. Puis viens la soirée du trail d'Ergue Vras en juin, après quelques collations, pour le solo on est 3 : moi, seb et Stéphane. Par la suite Gilbert et Patrice vont se joindre à nous. Très bonne pioche car Gilbert en plus de son expérience nous prépare un plan d’entraînement ; « un grand merci à Gilbert » :
Lundi vtt 1 heure,
Mercredi fractionné long ou court ou fartlek,
Vendredi 1 heure à 10 de moy et
Le dimanche tous les trails longs du secteur, le tout durant 10 semaines, c’est là que je remercie ma femme et ma fille de m’avoir laissé autant de temps pour me préparer correctement.
Départ à 10h de Plouay, sachant que les 1ers coureurs du 115 kms arrivaient à partir de 9h30 étant partis eux à 5h du matin. Départ donc des 65kms à 10h pour Dom Stéphane Sébastien Gilbert et Patrice et en relais départ en même temps de Robert, Florence, Bruno et Laurent.
Tout ce monde avait plus ou moins mal dormi, la tension étant là. Michel Girard était tendu comme un string du fait de ne pas avoir trouvé Laurent de suite. Robert lui aussi cherchait un binôme de remplacement en dernière minute en lançant une annonce au micro en vain. Le temps était couvert voir menaçant, avec un peu de vent, les prévisions étaient de la pluie par averses le matin et venté à l'arrivé esur l’océan. Les 65 eux préparaient leurs sacs.
Voici quelques ressentis des coureurs :
Pour la 1ere partie Plouay – Ty Nadan
Dominique :
Le but 2015, la veille je n’ai jamais aussi mal dormi. Le départ : super, aucunes douleurs, je trouve une gabéricoise Catherine avec qui je fais 15 kms à mon allure, je peux parler donc parfait, à la suite d’un arrêt pipi : je la perds. Je retrouve un ancien collègue de boulot Hervé qui est à son troisième BUT. Je le suis jusqu’ au premier relais, entre temps un grand merci à vous les accompagnateurs : Ben, Didier, Claude et René, c’est étonnant chaque fois que je vous voyais la foulée était plus légère, le buste plus droit, du bonheur de vous voir. J’avais prévu ma course en 2 temps les premiers 33kms avec 1 l d’eau contenant sucre sel et jus d’orange 4 pattes de fruits et 3 gels.
Bruno en relais sur la 1 ère partie :
Je me suis présenté sur la ligne de départ du but, que j’effectuais en duo avec Marc, qui courait la deuxième partie. Le temps étant maussade, la question était 1 ou 2 t-shirts. J’ai opté pour 1 + la veste jusqu’à l’heure de départ. Je m’étais bien entraîné : 4 trails longs depuis le début de l’année. Le + dur a été de ne pas trop en faire les 15 jours précédents. Lors du trail de Trégunc, j’avais constaté que mes jambes n’avaient pas récupéré de celui de la pointe du Raz.
Départ. C’est parti pour 1 trentaine de kms. Dès le premier quart d’heure, je me suis retrouvé au niveau de Claire Nedelec, la fouesnantaise de la Réunion, qui a terminé première féminine du 65 kms. J’ai pu admirer la technique réunionnaise : tranquille dans les montées et à fond dans les descentes ; sûrement efficace sur les parcours montagneux. Au bout d’1 demi-heure la course s’est stabilisée, hormis quelques dépassements subits ou effectués. J’avais de bonnes sensations. Tout se passait bien. Les averses étaient de + en+ rares. La température n’était ni trop chaude ni trop froide. Je m’apprêtais à escalader 1 gros talus de terre meuble, lorsque le concurrent précédent a fait dévaler 1 grosse pierre d’1 trentaine de kg à mes pieds. Heureusement que je ne le suivais pas de trop près ! Après 2h30 de course, j’ai commencé à ressentir la fatigue dans les cuisses, lors des montées, qui me semble étaient de + en + raides. Je me suis fait rejoindre par Alexandra Rannou, la première féminine, qui équipée d’1 GPS, m’a informé qu’il ne restait + que 3 kms à parcourir. Je suis resté à son niveau et, après la technique réunionnaise, j’ai pu admirer la technique bretonne : à fond dans les montées et relâche dans les descentes. Par obligation (cuisses en béton), moi, j’appliquais la réunionnaise. Je la doublais dans les descentes avant qu’elle ne me redouble dans la bosse suivante ; et ainsi de suite jusqu’à l’arrivée. Les 3 kms restants me paraissaient interminables. J’avais noté que le relais se passait sur 1 hauteur ; aussi, en haut de chaque bosse je m’attendais à y arriver ; mais une nouvelle descente, suivie d’1 autre raidillon se présentaient à chaque fois. Les 3 kms se sont transformés en 5 ou 6.
Enfin 1 spectateur nous a annoncé qu’il ne restait + que quelques centaines de mètres et j’ai enfin rejoint le relais où j’ai remis mon dossard à Marc qui a détalé comme 1 lièvre vers la ligne d’arrivée.
J’ai couru à mon maximum dans cette course et je suis content d’être arrivé au relais en 3h02, en quatorzième position du duo ; classement amélioré par Marc dans la deuxième partie de course.
Sébastien :
Les premiers kms pas trop de problème à part mon strap qui part en « c..Ille », je rejoins vers le 15ème des gars qui prennent des photos (Ben et Didier à qui je laisse au passage mon coup vent) je continue...
6 kms plus loin, avant d'arriver au ravito, un supporter de choc avec son drapeau d'encouragement (Ben) me dit qu'il reste 500 mètres et une côte, merci pour l'accompagnement dans la côte (tu allais plus vite que moi !!! ) mais ça m’a fait du bien au moral !!! . Au ravito je demande du strap au pompier pour réparer ma cheville, pas de Strap. Pas grave je répare... tout seul ... Avant d'arriver à TY NADAN je rencontre un gars en bottes (René) il me dit "encore 1 Km mais réserve toi", je tourne la tête et je comprends : "une put… de côte !".Ravito, 33 kms dans les jambes, ma petite femme m'attend, me masse, prépare mon ravito.
Pour la 2 eme partie Ty Nadan - Le Pouldu :
Gilbert :
Sur le but j'étais à l'aise pendant 4 heures. Petit à petit, les douleurs sont apparues, il a fallu gérer le mal jusqu'à l'arrivée en moins de 8h 30. Entre le 45ème et le 57 ème, j'ai trouvé cela difficile. J’ai songé à arrêter. J’ai tenu au mental en marchant dans les côtes (à la réunionnaise peut être ?!) et en petites foulées sur le reste. Ça fait plaisir de franchir la ligne mais ce n'est pas naturel de courir aussi longtemps. J’ai eu mal aux jambes pendant 2 jours. Samedi, j'ai fait une excellente course à Saint-Evarzec, ce qui prouve que l’entraînement a été payant. Le parcours du BUT est très joli mais boueux. Et puis, j'ai constaté beaucoup de solidarité sur cette épreuve d'endurance !
Sébastien Brionne
Je me change et c'est reparti. Je me dis, " aller 12 Kms avant Quimperlé et après c'est cool". Arrivé à Quimperlé, Solenn (ma petite femme) fait 500 mètres avec moi et m'encourage, me masse, et me dit que maintenant y'a pu qu'a finir. Dans ma tête je me dis OK mais encore 20 ... ouille !!! Ayant fait ce tronçon l'année dernière je me dis : pas de grosse difficulté, le parcours est plutôt roulant, mais au bout de 3 kms je m’aperçois qu'ils l'ont changé et là ça calme ! Je prends les bosses les unes après les autres (j'ai mal) mais je me dis que je n'ai pas fait tous cela pour abandonner à ce stade-là. Je prends sur moi et continue à avancer comme je peux.
J'arrive au dernier ravito dont le positionnement avait été étudié pour motiver les troupes : une superbe vue sur une belle bosse de 60m de long avec un bon pourcentage comme on les aime ... y'avait plus qu'à ... après ça plus de doute c'était gagné !!! Plus que 6 petits kms !!!
A 500 mètres de l'arrivée, un ancien m'attend et m'accompagne (Robert) je trouve cela super et ça me redonne la pêche. Je monte les dernières marches, je vois ma petite femme, séquence émotion, les nerfs retombent, je vois l'arrivée à 150 m, j'ai presque envie de pleurer. En plus les deux "TAMALOUX" (Claude et René) sont là, sous l'arche, je lève les bras. C'est gagné ! 9H30 je suis content même euphorique d'avoir atteint cet objectif de saison. Je me sens bien, s'en suit l'apéro, une bonne bouffe, une bonne déconne ... bref une super soirée avec une super équipe !!! Vive Erge Vras Court !!! Belle expérience, à refaire mais pas tout de suite !!! (C’est pas moi qui le dit ce sont mes jambes !!!)
Michel Girard :
La course s’est bien passée. Arrivé au bois de Toulfoen, ha ha !! on m’avait dit roulant : mon c.. !! Patate sur patate. vivement le pont saint Maurice car je n’avais plus d'eau et j’avais faim. Les derniers kms ont été roulants et avec de beaux paysages.
« Après au dîner, j’ai dû boire un peu trop de bière et pas assez d’eau car j’ai eu mal à la tête le dimanche. »
LE COUPLE KERVIEL :
Voici un petit résumé de notre parcours.
Le BUT, un parcours somptueux mais exigeant.
Une première partie pratiquement inchangée par rapport à l'an dernier avec toujours en point d'orgue le magnifique panorama des Roches du diable. A noter toutefois deux belles patates à même la pente juste avant le passage du relais.
Michel, (qui, c'est bien connu, n'aime pas les côtes) comme l'an passé, avait opté pour la seconde partie réputée beaucoup plus roulante.
Mais c'était sans compter sans l'imagination (un peu sadique? ) des organisateurs. Le parcours dans la forêt de Toulfoen a été cette année une succession de côtes très pentues.
66 kms cumulés à l'arrivée. Un chrono amélioré de 15mn par rapport à l'année dernière.
Merci pour le soutien moral, les encouragements de tous les coureurs d'Erge Vras présents tout au long du parcours, Ben, Claude, Didier, René.
Dominique :
Idem pour les autres 33kms avec 1 l d’eau contenant sucre sel et jus d’orange 4 pattes de fruits et 3 gels donc j’arrive au relais avec mon camelbag vide, je demande mon sac pour les recharges et me changer réponse .... « On a du se garer trop loin : pas de sac ». La honnêtement panique à bord, je vois mon collègue qui repart donc pas le temps de cogiter : de l’eau, des tucs et une compote repartie pour 15 kms et 15 kms c’est long surtout quand tu penses que tu n’as plus de gels, de pâtes de fruit ni ta boisson et c’est encore plus long quand ton collègue se met à vomir et qu’il s’arrête. Bon il faut continuer. Là je trouve un autre groupe, trois coureurs de Cleguer : même allure que moi et très causant. Je demande si je peux les suivre "pas de problème». On arrive à Quimperlé et là : 2 grands sourires m’attendent, Claude et Florence avec mon sac et mon ravitaillement. Le moral est la et surtout très bon. Je passe dans la forêt de Toulfoen que j’ai trouvé dur, voire trop dur et très pentues, j’y ai même découvert dans les descentes de nouveaux muscles dans mes cuisses, (mais ces muscles font très mal). Mais quel plaisir à l’arrivée de voir que tous les 5 on a fini, que tous les relais ont fait de bon temps, et a suivi un bon repas avec une très bonne ambiance, à l’image de notre club.
Donc en résumé une très bonne expérience pour 2015 mais au fait en 2016 ... on prépare quoi ?????