Après l'écotrail de Nicolas il y a quelques semaines, Ben nous fait un compte rendu de son marathon parisien :
11 avril 2015 (Veille du marathon)
Départ de Quimper en train (8h30-13h30 direct), dans le train, je fais la rencontre d’un autre runner ayant pour objectif de faire le marathon en 2h35 .
La tension pour moi est forte. Je regrette de faire ce marathon sans quelques copains du club.
Arrivée à l’hôtel à Montparnasse, direction l’hôtel « cactus » qui porte bien son nom oh combien repoussant par son niveau de propreté. M’enfin, ce n’est que pour une nuit. L’hôtel est sans doute investi par des runners.
14 heures : départ pour le salon du running, retrait du dossard, j’essaie de basculer de mon sas de 4h15 à celui de 3h45 afin d’être moins gêné par le nombre de partant. J’essuie un refus car il faut prétendre à un semi-marathon équivalent. Pas de bol, je n’en avais pas ! Je valide ainsi et je fais un tour dans le salon du running.
Sympa, mon nom était inscrit parmi les 54 000 partants sur un grand mur au salon.
J’avais prévu de réclamer des lots dans chaque stand pour la course du club de juin. A chaque fois, Président, j’ai essuyé un refus ; il faut aller voir les revendeurs locaux !
Retour à l’hôtel, quelques emplettes à Paris (le marais), puis repas à la pizzéria du quartier. Repas : pâtes et aubergines.
Coucher de bonne heure, réveil à 6h00 (4h00 avant le départ), repas de pâtes « encore » et recoucher.
Réveil à 7h00 : douche, petit déjeuner (thé, préparation de mes affaires, le stress est à son maximum (vais-je y arriver ? est ce que j’ai tout bien fait ? Est-ce que…) Stop il faut y aller.
8h30 Direction l’Arc de Triomphe : 7° degré, il fait super beau, des runners partout dans les rames de métro. Arrivée à l’Etoile, un monde fou déjà présent (pour info : le Fouquet’s propose des menus à 80€ et sans gluten).
Je rentre dans mon sas 4h15, et attends seul, puis je suis en discussion avec une corse, une canadienne et deux mexicains. Tout le monde est stressé, nous entendons les départs successifs 3h30, 3h45, 4h00. Vient notre tour, le speaker annonce que 30 000 personnes déjà parties et il y en a 2 000 devant moi au départ.
Départ, je me retiens jusqu’au 7ème kilomètre, puis j’arrive à Vincennes, cela a été très vite, je ne me rends compte de rien jusqu’au 21 ème kilomètre, je ne cesse d’esquiver et de doubler sur le plat comme sur le dénivelé, je rentre très vite dans la course, la ville est magnifique, à chaque grand carrefour, du monde partout.
Mon épouse et ma fille doivent m’attendre au 24.7 KMS sur les quais de la seine. Descente de Vincennes, j’étais en super forme prêt à manger du kilomètre. Arrivé au 21ème Kms en 2h00, tranquille, tout allait bien. Environ 12h, arrivée au 25 Kms sur les quais, il commence à faire chaud, du monde partout. Arrivée près de ma famille et prise de la photo.
23 Kms une supportrice avec une grande banderole en anglais « courage cela fait moins mal qu’un accouchement » ce qui a fait réagir les femmes dans le peloton pendant quelques mètres. « It’s True »dirent elles
30Kms : je commence à avoir trop chaud, mais ça va. Passage devant la Tour Eiffel. Il y avait au moins 30 secouristes à masser des runners sur des chaises, j’en aurais bien profité mais je continue. Je remarque ma baisse de régime à 10 kms heure.
Remonté en faux plat jusqu’à Boulogne « dur-dur », je continue à doubler.
35kms à Boulogne, je n’arrête pas de me dire qu’il ne reste que 7 Kms, mais c’est dur, quelqu’un me dit « continue, ne t’écoute pas ». Je pense à vous tous et à vos encouragements. Je trinque, c’est dur, je marche, je cours, j’ai les jambes tellement raides que je suis plus à l’aise en trottinant qu’en marchant.
41 Kms 1 crampe à la cuisse gauche, 41.500Kms 1 crampe au mollet gauche, je finis à l’arrache en 4h20, un peu déçu, je tenais à mes 4h00, mais bon je finis environ 24 500 ème.
J’ai plus de jambe, mais je suis fier d’avoir vécu mon rêve et vous en remercie.
Métro et ses marches !
Douche et direction la gare et repos pendant le retour dans le train.
Merci à vous tous pour vos encouragements.